La crise sanitaire que nous traversons a bouleversé les habitudes et les mentalités du public comme des artistes, à l’aube d’une ère nouvelle.
Contraint de se tourner vers des formules digitales, le monde des arts de la scène se doit de se réinventer et d’élaborer un nouveau type de rapport au public ; il est nécessaire de proposer une expérience différente de la salle de concert — pour la remplacer à court terme, et pour la compléter à long terme. Dans ce contexte, le collectif artistique SIBJA, aux côtés de Teresa Rotemberg (chorégraphie) et Neckar Doll (vidéo), explore de nouvelles relations possibles entre film, danse et musique contemporaine. La vidéo, si elle est largement utilisée dans de nombreuses formes de musiques « populaires », reste peu abordée dans les pratiques classiques et contemporaines; et quand elle l’est, elle propose rarement plus qu’une virtuosité démonstrative, une esthétique décorative ou un streaming.
SIBJA propose un chemin différent: non pas un vidéoclip, mais bien un film sans paroles, dans lequel musique et visuels interagissent et façonnent le récit de manière transdisciplinaire.