SHOUT
Performance pour un saxophone et son ombre
Ombres en miroirs
SHOUT est une création transdisciplinaire originale pour saxophone seul et performer. C’est le dernier volet de la trilogie « Waiting for Amon », ouverte avec « Glitch » (2016) , puis « Cairns » (2017). SHOUT est créé le 2 mars 2018 à la Zürcher Hochschule der Künste par Valentine Michaud et Emmanuel Michaud. La dernière partie du spectacle introduit les trois autres membres du Toni Sax Quartet, Charles Ng, Amit Dubester et Joan Jordi Oliver Arcos.
Voiles insaisissables
Vision onirique de l’Etre et de son Ombre, le spectacle met en scène la musicienne et son double, qui évoluent sur scène dans un décor évolutif  de voiles transparents. Emmanuel Michaud, tel un batelier ou un marionnettiste, donne vie aux pans du décor et dessine des formes nouvelles, créant des jeux d’ombres et de lumière et soulignant l’action scénique. Il est le Shout, ombre de la saxophoniste. D’abord discret, le personnage virtuel prend peu à peu le dessus sur son enveloppe réelle, jusqu’à ce que celle-ci, incarnée par la saxophoniste, perde tout le contrôle qu’elle exerçait sur lui. Rite énigmatique, procession mystérieuse, le parcours s’achève sur une image paroxystique dans un paysage saturé et déstructuré où ombres et personnages ne se distinguent plus.

 

Shout est, dans l'Egypte antique, un composant essentiel de l'Humain.
Shout est l'Ombre qui suit chaque être vivant jusqu'à sa mort.
Echos stellaires
Chef-d’oeuvres du répertoire du saxophone contemporain, les oeuvres choisies explorent toutes différents effets de spatialisation sonore, développant le concept du Double à l’intérieur même de la ligne mélodique. « Secret Procession » d’Antonin Servière, pièce de théâtre musicale, met en scène un étrange rituel chorégraphié qui mène à l’apparition du Shout. La seconde pièce, « In freundschaft » de Karlheinz Stockhausen, évoque la dualité au sein du personnage principal, qui, tel un charmeur de serpent, fait danser son ombre de tous côtés, et petit à petit en perd le contrôle. Pierre Boulez, dans son « Dialogue de l’Ombre Double », utilise l’électronique pour créer de nouveaux espaces sonores. Le son de la saxophoniste sur scène répond à son ombre fantomatique qui s’infiltre au coeur du public en tournoyant dans des haut-parleurs tout autour de la salle, donnant l’impression d’une musique quasi cosmique. Le spectacle est inéluctablement conclu par le quatuor de saxophones de Iannis Xenakis « XAS », qui multiplie les lignes mélodiques et fragmente des unissons puissants jusqu’à la frontière du chaos.
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